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Quelles sont les catégories de biodéchets ?

• Les déchets verts :
matière biodégradable de jardin ou de parc
déchets de fleuristes ou de jardinerie

• Les déchets de cuisine et de table (DCT) 
restes de préparation d’origine végétale ou animale, crus ou cuits
Huiles alimentaires usagées (HUA)
restes de repas non consommés
déchets alimentaires liquides d’origine animale ou végétale (hors sauces qui font l’objet d’une exception)
le pain

• Les emballages compostables
les pailles, assiettes, couverts biodégradables
les serviettes papier non imprimées
les papiers krafts non imprimés
les sachets en amidon de maïs

Quels biodéchets collectons nous ?

• les déchets de fleuristes
• tous les déchets de cuisine et de table (DCT) hors huiles alimentaires usagées
• les emballages compostables

Quelle différence entre Biodéchets, Déchets de cuisine et de table (DCT) et Sous-produits animaux (SPAnC³) ?

Dans le secteur des fleuristes et jardineries, les biodéchets produits sont des déchets verts ou des emballage compostables. Ce ne sont pas des DCT ou SPAnC³.

Dans le secteur de la restauration, on ne fait aucune distinction entre ces trois termes, qui désignent l’ensemble des déchets organiques biodégradables produits par l’activité de cuisine, service et nettoyage.

Les SPAnC³ correspondent àla catégorie 3 (la moins dangereuse) des SPAn

Pourquoi mes déchets de cuisine et de table (DCT) sont ils considérés comme des sous produits animaux de catégorie 3 (SPAn C³) ?

Les espaces de cuisine et leurs locaux annexés (stockage de matières premières, local «.déchets.»…) sont souvent trop concentrés/exigus pour ne pas de garantir l’absence de croisement des flux alimentaires. Cela implique un risque sanitaire de contamination croisée entre déchets d’origine animale (lait, œuf, viande,poisson, miel, etc.) et les autres déchets organiques.

Tous les DCT sont des SPAnC³ comme le précise le règlement CE 1069/2009 article 10 (annexe 2), à l’exception des restaurants végétaliens (vegan) et des légumeries isolées.

Dans quelles conditions stocker mes DCT en cuisine ?

Le règlement CE 852/2004 précise (p.48) que les « déchets alimentaires, sous-produits non comestibles et autres déchets doivent être retirés aussi vite que possible des locaux où se trouvent des denrées alimentaires ». Il précise également que « Les déchets alimentaires, sous-produits non comestibles et autres déchets doivent être déposés dans des conteneurs dotés d’une fermeture ».

Il n’existe donc aucune obligation légale chiffrée de fréquence de vidage des contenants de biodéchets en cuisine, tel que le rappelle le « guide de Bonnes Pratiques concernant la gestion des biodéchets en restauration » (GECO-ADEME Juillet 2017 p.61).

Quel tri et quel traitement des biodéchets sont ils obligatoires ?

La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 dite « loi Grenelle II », dans son article 204, rend obligatoire la mise en place d’un tri à la source en vue d’une valorisation de type organique 1 pour les gros producteurs de biodéchets.

Depuis le 1er janvier 2016, le seuil au-delà duquel s’applique cette loi est de 10 tonnes de biodéchets annuels.

La loi de transition énergétique (n° 2015-992 du 17 Août 2015) dispose qu’au 1er janvier 2024, l’intégralité des biodéchets devront être triés à la source (professionnels et particuliers).

Puis-je nourrir mes animaux avec mes biodéchets ?

La loi précise que les DCT sont considérés comme des SPAnC³. Les Sous produits Animaux de catégorie 3 ne peuvent pas être valorisés directement en épandage et/ou en alimentation animale.

Il existe en effet un risque de contamination des hommes et des animaux d’élevage par certains virus ou bactéries très résistants (exemples : salmonelles, virus de la peste porcine) via l’alimentation animale, ou par le sol en cas d’épandage.

Une mauvaise utilisation des SPan c3 présente donc des dangers, notamment pour l’élevage et l’agriculture.

Quel document peut être produit pour démontrer la traçabilité de mes biodéchets ?

La responsabilité du restaurateur « producteur de déchets » reste engagée sur la collecte et la destination de ses biodéchets (titre IV du livre V du
code de l’environnement). Au titre de la réglementation sanitaire, le restaurateur doit s’assurer de la conformité réglementaire du devenir des déchets de la collecte jusqu’au traitement inclus (CE 1069-2009 article 4) (annexe 2).

Rovalterre formalise un contrat avec chacun de ses clients, qui précisera :
• le matériel mis à disposition,
• la fréquence et les horaires de collecte.

Cette contractualisation permet de décharger le producteur de biodéchets de sa responsabilité. Lors de chaque collecte nous reportons la date, horaire, nombre de kilos collectés, lieux de valorisation sur une fiche qui reste dans votre établissement. Chaque mois nous vous fournissons un relevé des quantités collectés.

Notre activité s’inscrit dans le cadre règlementaire du compostage de proximité. A ce titre nous n’avons pas à fournir un DAC au producteur de biodéchets lors de chaque collecte. (Note de service Direction générale de l’alimentation 11/07/2017)

Chaque année, avant le 31 Mars, RoValTerre vous fournit une attestation mentionnant les quantités collectées en tonnes et la destination de leur valorisation.

J’ai trop de biodéchets/mes biodéchets se dégradent trop vite, que puis-je faire ?

RoValTerre propose une solution flexible à chaque client. 8 collectes exceptionnelles sont possibles par année en cas de fortes chaleurs, d’évènement exceptionnel…

De plus il est possible à tout moment de faire évoluer le contrat de service pour rendre les collectes plus fréquentes ou augmenter les contenants mis à disposition.

Notre compost

Quels sont les effets bénéfiques du compost ?

Le compost apporte de nombreux effets bénéfiques sur le sol et les végétaux.

Comme amendement organique : il augmente le taux de matière organique dans le sol et améliore la capacité de rétention en eau et la porosité du sol tout en en contrôlant l’érosion.

Comme support de culture : il contribue à la croissance des plantes et les aide à développer un bon système racinaire.

Le compost représente une véritable alternative naturelle et écologique aux engrais et intrants souvent chimiques qui nourrissent les plantes sur le court terme, et qui en s’accumulant dégradent les sols sur le long terme.

Quels sont les déchets alimentaires utilisés pour la production du compost ?

Notre compost est produit à partir de déchets alimentaires que nous collectons localement auprès des professionnels sur Valence Romans Agglo. Nous collectons tout type de déchets alimentaires chez ces producteurs : déchets de préparation des repas (épluchures fruits et légumes principalement), restes de repas.

Ces déchets alimentaires sont mélangés avec des déchets secs et carbonés (broyat de branchage). Lors de la phase thermophile (fermentation active, pendant laquelle le mélange est aéré), la décomposition de la matière organique par l’action des microorganismes engendre une montée en température (>70°) des matières en transformation. Cet effet d’élévation de la température permet l’élimination des éléments pathogènes et des graines adventices pour éviter les risques sanitaires et de salissement. (processus d’hygiénisation).

Je souhaite acheter du compost, comment procéder ?

Contactez nous par téléphone au 07 83 99 86 49 (Emmanuel) ou par mail : contact@rovalterre.org en nous précisant les quantités souhaitées.

Nous assurons un service de livraison pour les commandes supérieures à 100l.

Combien faut il de kilos de déchets alimentaire pour produire 1 tonne de compost ?

Environ 3 tonnes de déchets alimentaires sont nécessaires pour produire 1 tonne de compost.

Comment utiliser le compost ?

100 % naturel, le compost est un amendement idéal pour le jardinage. Le compost est adapté à toutes les plantations, aussi bien en jardinière qu’en pleine terre. Il peut également être utilisé pour cultiver les plantes d’intérieur.
Il est préférable de préparer un terreau en mélange avec de la terre et le compost. ll faut absolument éviter de semer ou de planter directement dans le compost.

Au potager
– À l’automne ou en fin d’hiver, en surface, avec un léger griffage pour l’incorporer à la terre.
– Au printemps, entre les rangs de légumes, avant de pailler par-dessus.
– Le compost peut être utilisé également en paillage de deux centimètres d’épaisseur à étendre entre les rangs des légumes dont on consomme les fruits (tomates, concombres, poivrons…).

Pour les arbres fruitiers
À l’installation, mélangez directement 20 % de compost dans le trou de plantation (une part de compost pour quatre parts de terreau).

Pour les massifs floraux
– A l’installation : incorporez au cours du bêchage 5 à 8 kg/m2 de compost sur les quinze premiers centimètres. Vous pouvez aussi mettre votre compost dans les trous de plantations, en le mélangeant avec la terre.
– Pour l’entretien : À l’automne, étendre une couche de deux centimètres environ de compost bien mûr au pied des plants.

En jardinière ou en pot
Incorporez le compost en mélange : un tiers de compost, un tiers de terre et un tiers de sable.

Quelles précautions prendre lors de l'utilisation de compost.

Quelques règles d’hygiène au jardin :
Comme toute activité au jardin, quelques précautions sont à observer :
Se laver les mains après toute manipulation du compost

D’une manière générale, pour écarter tout risque de contamination microbiologique, les légumes consommés crus (concombre, tomate, carotte…), les salades, les herbes aromatiques, les fraises ainsi que les légumes consommés cuits doivent être bien lavés avant d’être consommés.